A débattre. Ce que pensent les hommes : traductions des titres de films, de qui se moque-t'on ?
La promotion du film Ce que pensent les hommes vient d'être entamée. Ainsi titré, on pense immédiatement à une réponse masculine au film Ce que veulent les femmes. Une sorte de film miroir ou de suite intelligemment détournée.
Il n'en est rien car si Ce que veulent les femmes est une traduction assez fidèle du titre anglais What Women Want (Nancy Meyers, 2001). Le titre original de Ce que pensent les hommes est He's Just Not That Into You( Ken Kwapis, 2009) qui signifie plutôt "Il ne t'aime pas tant" (j'y vois aussi une allusion salace, suis-je le seul ?). A noter d'ailleurs que le titre français du livre original est d'ailleurs Laisse tomber il te mérite pas.
D'après moi, il s'agit donc véritablement d'une tentative de faire profiter ce nouveau film de l'aura du film précédent. Pourtant tournés par des équipes concurrentes et qui ne présente que peu de similitudes, quitte à décevoir le spectateur attiré là par d'autres souvenirs.
Je reste d'ailleurs étonné que le distributeur français du premier (Bac Films) laisse ainsi faire le distributeur français du deuxième (Metropolitan FilmExport). Peut-être espèrent ils ainsi bénéficier d'une remise de leur film au premier plan, huit ans après sa sortie. En espérant que Ce que pensent les hommes bénéficient d'un buzz positif.
Mais, finalement, tout ça entraîne surtout la confusion des spectateurs, de qui se moque t'on ?!
Le même procédé mercantile avait été utilisé pour la distribution du film Shaolin Basket (Gong fu guan lan, Kevin Chu, 2008) qui singeait sans s'en cacher le Shaolin Soccer de Stephen Chow (Siu lam juk kau, 2001) (tous deux distribués cette fois par la Metropolitan FilmExport, qui récidive donc).
Dans un autre genre (la comédie romantique), on remarque la série des "Coups de foudre" : Coup de foudre à Notting Hill (Notting Hill, Roger Michell, 1999) suivi de Coup de foudre à Manhattan (Maid in Manhattan, Wayne Wang, 2003) et Coup de foudre à Rhode Island (Dan In Real Life, Peter Hedges, 2008).
Vous en voyez d'autre ?